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Les régions Bretagne et Pays de la Loire, en pointe sur le déploiement des réseaux énergétiques intelligents
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LES REGIONS DU GRAND OUEST FACE A LA TRANSITION ENERGETIQUE
La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) publiée officiellement le 18 août 2015, valide la création d’un nouveau modèle énergétique français, plus robuste et plus durable face aux enjeux d’approvisionnement en énergie, à l’évolution des prix, à l’épuisement des ressources et aux impératifs de protection de l’environnement.
Ce nouveau modèle représente un défi particulièrement important dans l’ouest de la France. A titre d’exemple, la Bretagne et les Pays de la Loire importent chaque année près de 80 % de leur électricité. Pour autant, ces régions disposent d’atouts considérables pour accroitre leur autonomie énergétique et favoriser l’émergence des énergies renouvelables.
Elles bénéficient notamment d’un emplacement exceptionnel sur la façade atlantique et représentent ainsi 90 % du potentiel français en énergies marines renouvelables (EMR). Chaleur de la mer, éoliennes offshore, énergie des courants, des vagues, des marées, … les réservoirs énergétiques sont nombreux. Sans oublier le potentiel des énergies terrestres, qu’elles soient solaires, éoliennes ou liées à la biomasse.
UNE NECESSAIRE MUTATION DES RESEAU DE DISTRIBUTION
Pour accompagner cette transition énergétique, les réseaux de distribution (électricité, gaz) doivent effectuer de profondes mutations, et être en mesurer d’intégrer à la fois l’augmentation des besoins en énergie et la multiplicité des productions énergétiques, renouvelables et donc par nature intermittentes.
Deux scénarios se profilent à cet effet : l’un consiste à renforcer la capacité d’acheminement de l’énergie, en redimensionnant les réseaux, l’autre à intégrer aux réseaux actuels des technologies de pointe (comptage communicant, stockage de l’électricité, modèles de marché, onduleurs et charges contrôlables, etc.) pour les rendre plus intelligents et en permettre une gestion optimisée.
En Pays de la Loire, le réseau électrique compte aujourd’hui plus de 30 000 points d’injection, dont une majorité de dispositifs photovoltaïques chez des particuliers.
SMILE : “SMART IDEAS TO LINK ENERGIES”
Si les deux options sont valables et complémentaires, le gouvernement a décidé en avril 2015 de soutenir le déploiement des réseaux électriques intelligents. C’est la vocation du projet SMILE (Smart Ideas to Link Energies) qui mobilise près de 200 organisations en Bretagne et en Pays de la Loire. L’objectif est « d’accompagner la nécessaire transition énergétique du Grand Ouest, au bénéfice des énergies renouvelables, via le déploiement des smart grids », et faire du Grand Ouest un leader européen en la matière.
De l'île d'Ouessant (production et stockage d'énergie) à Pontivy (intégration de biométhane dans les réseaux de gaz) en passant par le Morbihan (production d'hydrogène), la Vendée (plate-forme d'agrégation des données locales de production et de consommation) ou le campus de Ker Lann à Rennes (autoconsommation collective), 17 projets sont actuellement en cours d’expérimentation.
D’un point de vue économique, les perspectives de développement sont gigantesques. A terme, SMILE pourrait créer près de 10 000 emplois et générer 260 millions de chiffre d’affaire.
Il est cependant important de rappeler que les smart grids ne sont qu’un maillon de la chaîne. Que ces outils d’optimisation ne sont valables que dans la complémentarité avec d’autres approches. Ainsi, la transition énergétique ne pourra pas se faire sans une réflexion profonde, individuelle et collective, sur notre modèle de société.
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